Un sport peu connu il y a 10 ans à peine enregistre en ce moment une croissance soutenue au Québec : le hockey de terrain (deck hockey). Depuis 2007, le nombre d’adeptes de ce sport — hybride entre le hockey sur glace et le hockey-balle — a été multiplié par quatre, pour atteindre 75 000 joueurs cette année. Au cours de la même période, une centaine de surfaces de jeu ont été construites aux quatre coins de la province.
Comment expliquer cet essor ? « Ce sport est peu coûteux et il y a des catégories pour tous les calibres et tous les âges », dit Bonnie Dorais, administratrice de l’Association Dekhockey du Québec, qui fait la promotion de ce sport.
Contrairement au hockey-balle (Cosom), qui se joue dans un gymnase avec une balle trouée, on joue au hockey de terrain sur une vraie « patinoire » (surface en plastique) entourée de bandes, avec une balle orange qui ne rebondit presque pas. Sans patins, les joueurs doivent miser davantage sur les passes que sur la vitesse pour investir leurs efforts. Et comme bien des Québécois ont déjà joué au hockey dans la rue, la formule fonctionne.
On compte aujourd’hui plus d’une trentaine de ligues et chacune organise au moins un tournoi au cours de l’année. Selon les ligues et les surfaces de jeu, trois, quatre ou cinq joueurs par équipe s’affrontent sur la « glace ».
Le nom de deck hockey est apparu pendant la Deuxième Guerre mondiale, lorsque les militaires jouaient au hockey-bottines sur le pont (deck, en anglais) des navires de guerre.
Cet article a été publié dans le numéro de novembre 2017 de L’actualité.
À mon adolescence, on appelait ça du « hockey bottine » effectivement et c’était en attendant le vrai hockey. Mais comme le vrai hockey devenait de plus en plus cher et exigeant, capricieux et sélectif, plusieurs se contentaient du « bottine » dans la rue, même en hiver. Aujourd’hui, je vois mal les jeunes jouer avec un téléphone « intelligent », le téléphone n’étant pas assez « épais ».