
Que vous suiviez ou non les Jeux olympiques de Sotchi, l’infographie suivante – ou une autre, similaire – a sûrement capté votre attention au cours des dernières heures.

Si le Québec était un pays indépendant, il aurait fière allure sur la scène internationale sportive. Mais, mise à part cette récupération politique des succès des athlètes québécois, la lecture du tableau alternatif des médailles soulève une question importante : comment le Québec fait-il pour traîner la locomotive canadienne aux Jeux de Sotchi ?
Quand un journaliste britannique a fait remarquer à Alexandre Bilodeau, qui venait de défendre avec succès son titre de champion olympique à l’épreuve des bosses, que le Québec apparaîtrait au deuxième rang du tableau des médailles s’il était un pays – c’était le cas au moment de la question – le Montréalais a fait preuve de la même habileté pour éviter de s’empêtrer dans le débat sur la souveraineté que pour les acrobaties.
« Mikaël Kingsbury (médaillé d’argent, ndlr) et moi sommes fiers d’être Québécois. Mais nous sommes également fiers d’être Canadiens… Oui, nous faisons beaucoup de bonnes choses au Québec, mais il y en a tout autant à travers le Canada. »
Au moment d’écrire ces lignes, les athlètes québécois ont remporté six des neuf médailles du Canada, dont trois en or. En 2010, à Vancouver, où Charles Hamelin a été le seul vainqueur de deux médailles d’or, les Québécois avaient déjà mené la récolte en remportant huit des 15 médailles individuelles attribuées aux Canadiens.
Au-delà des récompenses, les athlètes fleurdelysés ont tout simplement réalisé la meilleure performance canadienne dans 13 des 18 compétitions dans lesquelles figuraient des Canadiens.
Comment expliquer cette domination ? Le Globe and Mail s’est penché sur la question.
« Le poète et chanteur Gilles Vigneault a sans doute fourni un élément de réponse avec son hymne emblématique Mon pays, mais il ne s’agit pas là d’une explication très exhaustive. Il y a de nombreuses facettes à cette réponse, de la géographie du Québec à un plus grand et un meilleur financement du sport amateur québécois, qui font que presque 40% de la délégation canadienne à Sotchi est originaire de cette province. »
Selon les auteurs du texte, Paul Waldie, Sean Gordon et Les Perreaux, l’histoire de la réussite des athlètes québécois aux Jeux est, du moins partiellement, celle d’athlètes qui ont bâti un rêve pour les générations suivantes.
Justine Dufour-Lapointe, championne olympique en ski acrobatique à seulement 19 ans, a suivi la voie tracée par son idole, Jean-Luc Brassard, de la même manière qu’Alex Harvey a fait honneur à l’héritage de son olympien de père, Pierre Harvey. Quant à l’équipe de patinage de vitesse courte piste, elle est composée d’admirateurs de Gaëtan Boucher.
« Vous ne devriez jamais sous-estimer la puissance de l’inspiration », résume Mélanie Turgeon, ancienne championne du monde de descente qui a participé à trois olympiades.
Mais le plus grand avantage du Québec se situe au niveau du financement provincial, notamment au travers des crédits d’impôt (6 000 $ par année pour les athlètes enregistrés) et du soutien financier aux associations sportives, explique Ken Read, membre de l’équipe masculine de ski alpin connue durant les années 1970 et 1980 sous le nom des « Crazy Canucks » et ancien directeur des sports d’hiver au sein du programme olympique À nous le podium.
En 2012-2013, le sport amateur a reçu 2,6 millions de dollars, tout en tirant parti du coût relativement faible de la vie et de l’offre abondante de diététistes, de physiothérapeutes et de psychologues du sport en provenance des 10 universités du réseau public du Québec, écrit le Globe and Mail. Par comparaison, l’Alberta, qui abrite le plus grand nombre de centres nationaux au Canada, n’a contribué qu’à hauteur de 159 000 $ au développement du sport amateur.
Selon Read, il y a également un alignement stratégique plus étroit entre les organismes financés par le Québec et le niveau national, ce qui fait de la province un… modèle d’intégration national-provincial.
D’autres soutiennent que les Québécois s’adonnent à des sports qui ne sont que sporadiquement pratiqués dans le reste du Canada, tel que le patinage de vitesse courte piste. Mais l’argument inverse existe également, et le curling en est un bel exemple.
De plus, la plupart de la population québécoise vit à environ une heure de route de montagnes et de forêts enneigées avec des sentiers d’hiver, indique le quotidien. Pour Jean-Luc Brassard, la domination québécoise en ski acrobatique est d’ailleurs la résultante des petites montagnes qui peuplent la province et des mauvaises conditions de ski qui y règnent. « Nous sommes un peu victimes de nos montagnes. Elles sont très petites et conviennent très bien à un parcours de ski acrobatique. »
Le journal torontois conclut en notant qu’au Québec comme ailleurs au Canada, les Jeux olympiques sont une rare occasion de ralliement au sein de la population. Pas même les drapeaux canadiens brandis par les athlètes québécois ou la main portée au cœur par Justine Dufour-Lapointe lors de l’hymne national canadien ne sont parvenus à ébranler l’enthousiasme des « pure laine ».
« Deux semaines par deux ans, je me sens Canadien », a récemment tweeté Guy A. Lepage.
2 semaines par 2 ans je me sens canadien #sochi
— Guy A Lepage (@guyalepage) 10 Février 2014
« Chaque fois qu’il y a une médaille, nous devenons tous Canadiens, ce qui, dans mon cas, est grave », a pour sa part expliqué Pierre Curzi dans sa chronique au 98,5 fm. « Nous nous faisons prendre par la beauté du sport, de la compétition, de l’émotion, et par le fait qu’il y a un sentiment national qui nous habite. »
Mais l’avenir n’est peut-être pas rose pour autant pour les athlètes du Québec et du ROC. Selon certains, les athlètes qui brillent aujourd’hui doivent leur succès, en grande partie, à l’argent qui a été dépensé dans l’optique des Jeux de Vancouver. Mais aujourd’hui, l’argent ne coule plus à flot…
Curzi a pas dit ca???? Y’en é pas à sa première connerie celui-la. Souvenez-vous de sir Paul.
Grand comédien. Bien petit politicien
J’ai absolument rien contre nos athlètes québécois ou un penchant pro-canadien, mais je vais me faire l’avocat du diable et mentionner un élément: si nous avons mis en place, au Québec, des moyens pour soutenir nos athlètes, il ne faudrait cependant pas oublier qu’ils ont aussi pu bénéficier de milliers et de millions de dollars de programmes fédéraux. Tout ça pour dire que l’équation voulant que si nous étions un pays, nous serions hyper-performants, elle demeure simpliste et boiteuse (qui peut garantir les mêmes fonds et infrastructures?). Faut faire attention à verser dans la petite politique. Sinon, bien tant mieux si nous réussissons à tirer notre épingle du jeu mieux que les autres!
« Si le Québec était indépendant… »!
On peut en faire des tonnes d’hypothèses…
MAIS en réalité, combien d’athlètes québécois gagneraient de médailles SANS les $16 Milliards PAR ANNÉE que nous envoie Ottawa? Hein? Ces $16 Milliards qui nous permettent justement et entre autres de financer ces derniers.
N’oubliez jamais que le financement provincial est directement affecté par le financement fédéral et que sans ces $16 Milliards, le Québec n’enverrait probablement aucun athlète aux olympiques faute de moyens.
Vos propos rapetissent la BEAUTÉ ……………………
…mais ils sont ô combien pragmatiques et descriptifs de la réalité; d’ailleurs, il est pour le moins naïf de faire des hypothèses sans tenir compte du contexte véridique et tangible à partir duquel ces dernières sont élaborées.
Monsieur Destouches a émis la proposition. Pas moi qui n’ai fait que de la remettre dans un contexte plus…probable.
C’est pas « beau » et illuminé mais diablement réaliste.
Bla bla bla… Si le Québec était indépendant, vous pensez bien que nous mettrions tous les efforts pour prendre notre place où nous le pourrions sur la scène internationale, et cela inclue les Olympiques d’hiver. Et vous savez quoi? Nous serions prêt à faire l’effort financier pour cela. Et d’autres efforts dans les autres domaines. Il me semble qu’il y a assez des grands média canadian pour tapper inlassablement sur le Québec sans que des gens comme vous en rajoutent. On parlais de « colonisés » dans les années ’70. Il en reste encore…
…et où prendriez-vous l’argent qui ferait en sorte que le gens accepteraient de faire les dits « efforts » compte tenu des $16.4 Milliards de MOINS que nous aurions à disposer (sans compter les graves perturbations économiques qu’entraîneraient une séparation du Québec)? Et en quelle monnaie? Et avec quels passeports voyageraient la poignée d’athlètes québécois? Est-ce que les pays accepteraient seulement de reconnaître un Québec indépendant?
Peut-être seriez-VOUS prêt à faire les efforts nécessaires mais je crois que la plupart des Québécois seraient déjà pris dans un enchevêtrement inextinguible de problèmes autant économiques que financiers que nos athlètes seraient bien vite le cadet de leurs soucis.
« …compte tenu des $16.4 Milliards de MOINS que nous aurions à disposer.. »
Grande fausseté!
Quant à l’instabilité se sont les fédéraleux qui la font.
eh bien….. et les quelques 45 milliards en taxes et impôts qu’on envoi à chaque année à Ottawa ç’a sert à quoi ça? à faire fonctionner quoi ? ce sont les provinces qui donnent les sevices….y nous redonnent 16 milliards alors le reste du Canada perderait 30 milliards par année et ça y vont tout faire pour pas que ça arrive …. de l’argent on aurait en masse pour prendre nos propre décision……juste un exemple : il y 10 000 fonctionnare fédéral à santé Canada mais y gére pas un hopital au pays …..pourquoi?
16 milliards! Arretez de lire Hébert et Dubuc
L’année du 16G (2012) Ottawa a fait un déficit de 28G.
C’est pas un cadeau, c’est de l’argent emprunté
« 16 milliards! Arretez de lire Hébert et Dubuc » (sic)
Ah…bon…vous voulez contrôler mes lectures maintenant? D’autant plus que personne au Parti québécois n’a pu les contredire vu que les chiffres venaient tout droit des comptes courants DU QUÉBEC!!!
Le PQ ne peut pas passer son temps à répondre aux chroniqueurs fédéralistes. Il ne ferait que cela.
En plus c’est pas 16G que le Québec a recu de plus qu’il a donné,mais 10G puisqu’il y a 6G qui sont attribués à la dette
Finalemet la contribution du Québec à Ottawa est sous-estimé par le fait que les cies canadienne, qui font affaire au Québec,paient leur impot à partir de Toronto et non de Montréal
Arretez de croire Hébert et Dubuc, ils ne sont pas crédibles.
http://business.financialpost.com/2011/09/30/canadas-federal-budget-deficit-triples-from-last-year/
For 2010-11, preliminary estimates put the shortfall at $36.2-billion, down from the previous forecast of $40.5-billion. The government expects a 2011-12 deficit of $32.3-billion.
Il ne faut surtout pas être fier de nous les Québecois en ces jours où nous performons, encore une belle occasion de cracher ta bile sur le Québec, tu aurais sûrement la médaille d`or dans ce domaine.
Où m’avez-vous vu cracher sur les Québécois actuel? Hein?
Je ne crache sur personne. Je ne fais que d’apporter un minimum de réalisme à une hypothèse pour le moins fantaisiste et finambulesque.
Plus le Québec à du succès plus tes crachats sur les Québécois sont gros.
Quand on fait tout pour rapetisser les québécois, votre réalisme ressemble beaucoup plus à de la haine. Il y en a quelques uns comme vous dans le RLQ qui ne cessent de faire du Québec Bashing. Vous êtes un digne émule de Johanne Marcotte, Éric Duhaime et quelques autres. Si ce sont vos modèles, on peut comprendre vos positions.
Le Kébécois est d’une grande fierté. Il s’illumine partout à travers le monde. Ce peuple démontre très bien
sa capacité de déployer ses talents innombrables.
J’abonde totalement, ingénierie, arts, sports, dans plusieurs domaines le Québec s’illustre à l’échelle de la planète. Je voyage beaucoup, et je vois partout l’empreinte québécoise. Il y a de quoi être fier. Fier d’être ce que nous sommes, créatif, débrouillard. Ramener tout cela à des considérations bêtement financières démontre, encore une fois, un manque total de respect. Le Québec est une richesse pour le Canada, profitez de la chance que vous avez, le vent pourrait tourner…
Psssiiit…vous avez oublié de remercier notre beau et grand pays, le Canada (et plus particulièrement l’Alberta!!!) pour son immense et très généreuse contribution à cette réussite.
Bon…maintenant c’est mieux!
Les jeux ne sont pas finis alors faut demeurer un peu humble et se garder une petite gêne, n’est-ce pas? Mais cette situation agace le ROC, ça ne fait pas de doute – qu’on pense à ce chroniqueur de Sun News (empire Quebecor-Péladeau en passant) qui se plaignait des journalistes de la CBC qui osent prononcer le nom des athlètes québécois à la française… qu’il qualifie de langue «étrangère» (foreign language)! Il s’est excusé par la suite (son mâche-patate a été plus vite que son cerveau) mais sa réaction initiale sur une chaîne notoirement Harperiste et néo-conservatrice en dit long…
Avant de capoter dans le nombrilisme, attendons le résultat global du nombre des médailles. Pourrions-nous revenir à l’Olympisme et parler un peu plus des champions norvégiens, néerlandais, américains, ou russes, en ignorant pour un temps la politique?
Et puis, si le Québec était indépendant et que les médailles n’étaient pas au rendez-vous, notre gouvernement dénoncerait sans aucun doute l’entente de séparation Québec-Canada, pour réclamer quelques remboursements aux chapitres de la santé, du bien-être, de l’emploi, que sais-je, en invoquant une négociation conduite dans des conditions inégales ou dans l’ombre d’un complot anglo-saxon.
Le ROC aurait tout intérêt à réclamer la maison, l’auto et les REÉR en cas de divorce pour maintenir son statut social (membre de l’OCDE et de nombreux organismes internationaux). Est-ce qu’un Québec souverain pourrait encaisser le coup? Bien sûr, en se retroussant les manches comme l’a fait Kim Lamarre qui avait été exclue d’Équipe Canada et qui a triomphé malgré toutes les épreuves qu’elle a subies. Est-ce que notre Francois national pourrait s’en remettre lui? Pas si sûr…
Si le Québec était indépendant, le Canada aurait peut-être deux (2) médailles de plus aujourd’hui.
http://www.lapresse.ca/sports/sotchi-2014/patinage/201402/13/01-4738372-marianne-st-gelais-eliminee-en-demi-finale-du-500-m.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_sotchi-2014_2457257_accueil_POS3
ET
http://www.lapresse.ca/sports/sotchi-2014/patinage/201402/13/01-4738416-catastrophe-pour-le-relais-canadien-en-courte-piste.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_sotchi-2014_2457257_accueil_POS1
On peut en faire des tonnes d’hypothèses…
Tiens, en voici une: Si les deux athlètes québécois en question auraient eu l’humilité qu’a eu leur compatriote du Canada Anglais Gilmore Junio et auraient humblement laissé leur place à quelqu’un de meilleur (Denny Morrison dans ce cas-ci), nous aurions deux médailles de plus!!!
« On peut en faire des tonnes d’hypothèses… »
Mais surtout tu garoche ton hypothèse dogmatique sur une Québécoise plutôt que sur une multitude de Canadiens du ROC qui ont foiré ces jours derniers.
Selon ta fabulation, si TON Canada séparé du Québec aurait une ou deux médailles de plus, on s’en cri…sss, c’est de la fabulation de fédéraliss.
Les Québécois dominent un point c’est toute.