Hydro-Québec: les cryptomonnaies feront-elles exploser la consommation?

La société d’État veut profiter de la demande énergétique générée par les cryptomonnaies, mais sans nuire à ses autres clients. Un défi exigeant, explique Maxime Johnson.

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Certains résidents de Plattsburgh, dans l’État de New York, ont reçu une mauvaise nouvelle cet hiver : une facture d’électricité de 100$ à 200$ US plus élevée que prévu. Le coupable? Le froid, bien sûr, mais aussi l’arrivée d’entreprises minant des cryptomonnaies, qui sont venues à bout des 104 mégawattheures mensuels d’électricité abordable de la ville.

La ville de Plattsburgh ne permettra donc plus le minage de cryptomonnaies sur son territoire. Même si Hydro-Québec et cette ville de 20 000 habitants évoluent dans des réalités différentes, la décision met en lumière les dangers reliés à l’arrivée au Québec des entreprises qui minent les devises virtuelles comme le bitcoin.

Qu’est-ce que le cryptominage?
Le cryptominage est un procédé essentiel aux cryptomonnaies. Des ordinateurs effectuent des calculs pour assurer la sécurité de ces devises, et ce travail est récompensé par l’obtention de la monnaie en question, comme le bitcoin ou l’ether. Le système est ingénieux, mais il est en revanche énergivore. À lui seul, le bitcoin consommerait pratiquement autant d’énergie qu’Israël.

Alors que des particuliers pouvaient il y a quelques années gagner de l’argent en minant des bitcoins avec leur ordinateur personnel, l’opération requiert désormais des serveurs puissants, dédiés 24 heures sur 24 à cette tâche.

Plus l’électricité est abordable, plus le potentiel de profit est grand. C’est ce qui a appâté des entreprises de cryptominage à Plattsburgh, et c’est ce qui en attire au Québec. L’entreprise québécoise Bitfarms opère par exemple déjà quatre « fermes » dans la province et compte en ouvrir une géante cet été à Sherbrooke, un investissement de 250 millions de dollars.

Hydro-Québec: entre le risque et l’opportunité

Bitfarms n’est toutefois que la pointe de l’iceberg. Environ 200 entreprises de cryptominage souhaitent s’établir dans la province, selon Hydro-Québec. Certaines sont de petites opérations naissantes, dont la crédibilité reste à démontrer, tandis que d’autres sont des entreprises technologiques établies.

« Nous avons 10 000 mégawatts de demande au Québec en lien avec les cryptomonnaies en ce moment », confie Serge Abergel, chef – affaires publiques et médias chez Hydro-Québec. Une quantité considérable, puisque la capacité de production hydroélectrique d’Hydro-Québec est de 36 000 mégawatts.

« Le problème qu’ils ont à Plattsburgh est semblable à celui qu’on anticipe. Les mineurs consomment beaucoup d’énergie, et cette consommation est particulièrement problématique en période de pointe, soit 300 heures par année », ajoute Serge Abergel.

Par grands froids, la consommation d’électricité au Québec peut atteindre les 37 000 mégawatts. La société d’État est capable de fournir l’énergie nécessaire, notamment grâce à l’énergie éolienne qui ajoute 4000 mégawatts aux 36 000 mégawatts cités plus haut, mais il n’y en aurait pas suffisamment pour les mineurs.

Il ne faut pas pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain. En dehors des périodes de pointe, la consommation énergétique de la province est d’environ 20 000 mégawatts. Il serait donc possible de vendre de l’électricité à ces entreprises pendant ces creux pour maximiser les profits d’Hydro-Québec.

Les 10 000 mégawatts demandés sont aussi probablement plus grands que les besoins réels des entreprises. La consommation actuelle totale du bitcoin représente d’ailleurs environ 6 434 mégawatts selon l’estimation la plus souvent citée, ce qui fait douter de la crédibilité de certaines demandes.

D’autres facteurs à évaluer

L’argent n’est pas la seule considération à évaluer pour Hydro-Québec. D’autres industries ont de grands besoins énergétiques, comme les centres de données et l’industrie agroalimentaire (tout particulièrement les serres).

Et tous ces secteurs ne se valent pas forcément. « Un centre de données génère environ de 8 à 12 emplois par mégawatt, explique Serge Abergel d’Hydro-Québec. La cryptomonnaie ne génère qu’une fraction de ça. Il ne faut pas que les cryptomonnaies étouffent toute possibilité pour les autres industries qui offrent une plus grande création d’emplois de grandir au Québec. »

Pour Bitfarms, le minage de cryptomonnaies a toutefois plus à offrir au Québec que de la consommation d’électricité. « Nous construisons des centres avec de grandes puissances de calcul, explique Pierre-Luc Quimper, cofondateur et président des opérations chez Bitfarms. Pour l’instant, nous minons le bitcoin parce que c’est ce qui est rentable, mais nous croyons que dans le futur, nos serveurs pourront être utilisés par des clients qui vont avoir leurs propres chaînes de blocs pour des activités commerciales. »

La chaîne de blocs, ou blockchain, est une technologie à la base du bitcoin dont les usages potentiels vont bien au-delà des cryptomonnaies. « Le Québec possède le climat, l’énergie et le bassin de connaissances pour devenir la Silicon Valley du blockchain », estime le cofondateur.

Vers un tarif plus élevé

Hydro-Québec a déjà confirmé aux entreprises de cryptominage en attente d’être branchées qu’elles ne pourront pas toutes s’installer sur son territoire. Et celles qui en auront la possibilité pourraient bien se faire imposer une condition de taille : une électricité plus chère que la normale.

C’est d’ailleurs l’une des données à l’étude en ce moment au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. « Il s’agit d’un élément parmi tant d’autres dans une réflexion beaucoup plus large que l’on se fait avec Hydro-Québec sur les chaînes de blocs », précise toutefois Catherine Poulin, attachée de presse du ministre Pierre Moreau. Elle ajoute qu’il s’agit « d’une question que tous les producteurs d’électricité dans le monde se posent ».

Advenant qu’une directive du genre soit mise en place, Hydro-Québec devrait aussi restreindre la consommation de cette industrie en période de pointe pour éviter d’avoir à importer à fort prix de l’électricité pendant les grands froids, comme l’a fait la ville de Plattsburgh cet hiver.

Cette condition n’effraie pas Bitfarms, qui a déjà des ententes du genre avec Hydro-Québec, Hydro-Sherbrooke et Hydro-Magog. « S’ils estiment avoir besoin d’énergie à cause du temps froid, ils ont la possibilité de fermer nos installations », confirme Pierre-Luc Quimper. Le président se montre toutefois beaucoup plus critique par rapport à une autre possibilité qui circulerait en ce moment, celle qu’Hydro-Québec offre son énergie aux enchères pour les entreprises de cryptominage.

« Ce serait la pire décision, croit-il. Ça encouragerait uniquement la venue de spéculateurs à court terme, qui ne sont là que pour s’enrichir. Si on veut créer un centre mondial de l’innovation du blockchain au Québec, ce n’est pas la solution ».

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Hydro-Québec doit fournir de l’énergie électrique, telle est sa mission. Encore faut-il que les clients payent l’énergie qu’ils consomment. L’infrastructure de service coûte cher.

— Plusieurs questions se posent :

L’une d’entre elles est de savoir si le concept actuel de crypto-monnaie est vraiment fait pour rester. Si ces monnaies virtuelles sont vraiment utiles ? Sur quelles valeurs sont-elles adossées ? Si elles sont faites pour couper l’herbe sous le pied des Banques centrales ? Si leur usage est complémentaire ou purement spéculatif ? — Etcetera….

L’une des questions est encore de savoir si la technologie « Blockchain » sur laquelle le bitcoin est arrimé, doit rester dans son état ou si elle n’est que transitoire ? Nous savons qu’actuellement la concurrence se déploie, notamment au niveau de l’Open source. En même temps, quelques joueurs (IBM, Microsoft notamment) voudraient capter une bonne part d’un marché considéré par quelques-uns comme porteur.

Cette technologie pourrait être mise au bénéfice de tous, notamment les pays émergeants qui ont de la difficulté à trouver du financement, être fiable et fonctionner suivant des protocoles moins énergivores.

Si vous avez une éolienne dans votre jardin, vous pourriez non seulement produire l’énergie nécessaire à vos opérations de cryptage, mais encore vous pourriez grâce à cette technologie revendre vos surplus d’énergie à vos proches voisins ou à des personnes éloignées par le biais d’une crypto-bourse d’échanges, services qui vous seraient payés en monnaie virtuelle ou encore en temps de travail pour d’autres services lorsqu’il s’agit de voisins.

Temps et argent sont des paramètres très liés en économie. La question est : quelle valeur faut-il donner au temps mis en disposition par chacun ?

Comme c’est souvent le cas avec les nouveautés spéculatives. Il y a une course pour être le premier, devenir le plus gros pour imposer sa technologie aux autres. C’est comme la course à l’armement….

Dans ce « rush » où les « claims » sont virtuels, c’est en quelques sortes la mission que se donne « Bitfarms » qui s’est associée avec de gros joueurs (israéliens notamment) pour fin de grossir, devenir le premier « mineur » indépendant de calibre mondial.

Combien de temps faudra-t-il pour que les serveurs utilisés et les algorithmes soient immanquablement dépassés ?

Hydro-Québec doit bien sûr accompagner les entreprises qui viennent s’établir chez-nous. Si ce n’est qu’il est encore un peu tôt selon moi, pour savoir si ces technologies sont encore transitoires ou bien faites pour demeurer sous cette forme que nous leur connaissons. Cette finalisation de la durée des contrats est part intégrante d’une relation d’affaire réussie.

J’apprécie beaucoup les commentaires de M. Drouginsky.

Et moi qui ne m’intéressait pas trop aux cryptomonnaies, comme près de 100% des Québécois j’imagine, voilà que je me réveille ce matin avec un drôle de feeling si vous me permettez.

J’ai la désagréable impression qu’on pourrait s’en faire passer une vite avec des entreprises techno comme toutes ces Bitfarms de la planète, qui vont surconsommer les ressources pour partir ailleurs quand celles-ci ne suffiront plus à engranger de plus en plus de profit.

Un peu comme à l’ère de ces pétrolières qui ont contaminé nos sols pendant des décennies, pour finir par se relocaliser ailleurs en laissant un bel héritage de contamination aux Québécois.

Je souhaite que dans le cas des Bitfarms et autres qui s’annoncent, nos gouvernants auront assez de jugement pour bien jauger les conséquences liées à l’apparition annoncée de ces nouvelles entreprises hyper énergivores.

Il n’y a pas de mal à rêver d’une St-Lawrence Valley, mais il ne faut pas en faire payer le prix à la majorité « silencieuse« des Québécois, qui sont déjà assez surchargés en taxes et impôts, sans en plus leur faire vivre l’enfer de Plattsburgh cité dans votre article.

Voilà. Ça fait du bien d’en parler ailleurs que sur Facebook…Et maintenant que je suis bien réveillé, je vais dorénavant suivre ce beau dossier avec un intérêt accru.

Il me semble que le surplus d’électricité produit sur HQ pourrait et devrait être d’abord utiliser à développer le transport collectif électrique et à déployer le réseau de bornes de charge rapide pour stimuler la migration vers l’utilisation de véhicules tout électrique. Une partie de ce surplus pourrait aussi être utilisé pour assurer notre indépendance alimentaire via la production en serre à grande échelle au Québec ce qui par le fait même réduirait nos émissions de gaz à effet de serre. Notre électricité devrait d’abord servir à rencontrer les objectifs qu’on s’est engagé à atteindre bien avant à garnir les poches de promoteur de monaie virtuelle. Bâtissons l’avenir du Québec sur du concret, et qui répond aux besoins de la majorité plutôt que sur de l’intangible aux bénéfices d’une minorité

Voilà qui est bien dit.

De plus, même si envisageait de faire payer un max à ces énergivores, ça ne redonnerait pas l’énergie électrique qu’ils vont gaspiller, aux vrais créateurs d’emplois et de richesse du Québec, i.e. beaucoup d’entreprises comptant beaucoup d’employés.

Je fais la prédiction suivante: les bitcoins et autres cryptomonnaies deviendront illégales.

Elles sont extrêmement spéculatives et ne sont adossées à aucune autre valeur réelle. De plus, elles sont idéales pour le crime organisé et le blanchiment d’argent. Bien des gens perdront leur chemise avec cette spéculation qui ne se compare même pas au Poker, un jeu d’argent illégal en ligne. De plus, comment allez-vous imposer ces gains de capitaux (s’il y en a) et comptabiliser les pertes?
Tant qu’à risquer son pactole sur du vent, autant investir en bourse sur des compagnies technologiques surévaluées. C’est tout à fait légal, et vous ne perdrez pas tout, à moins que la compagnie fasse faillite. De plus, la perte de capital peut être déduite d’un autre gain. Par contre, il faut payer l’impôt sur les gains.

La question à se poser, c’est: Quand est-ce que le gouvernement se réveillera?

Pour ma part je n’y vois aucun problème si on accepte les bonnes entreprises. Hydro-Québec est le 3e impôt du Québec, donc vendre nos surplus d’électricité sur notre territoire en attendant le projet du Northern Pass ça me fait du sens. De plus ces compagnie ne nous demandes pas d’investir dans nos infrastructures.

Dans les articles de crypto, on parle souvent du Bitcoin qui a un très vielle technologie (POW) pour une crypto mais il y a des système de minage beaucoup plus propre, plus jeune mais également moins payant pour l’instant comme le POST et POWT… qui n’utilise que le CPU. Donc quelques WATTS seulement par CPU VS plusieurs centaines pour des ASICS ou encore cartes graphiques

Et d’un autre coté on pourrait pas utilisé la chaleur généré par ses entreprises pour chauffer des logements sociaux ou bien des serres etc. durant l’hivers. Ce serait à Hydro-Québec de faire une sélection selon nos valeurs établies.

Pour ma part j’ai tout de même tenté l’expérience de miner l’hivers avec 4 cartes graphiques, et 2 CPU donc environ 600 Watt de consommation en continue. Résultat je n’ai presque jamais chauffer mon sous-sol (donc même facture d’électricité que les autres années) en plus de recevoir des tokens de crypto. En gros je me suis fait quelques dollars à chauffer ma maison.

@ David P,

Si ce n’est pas être trop indiscret, combien vous ont coûté vos deux CPU (Unités Centrales) dédiées au « mining » et vos quatre cartes graphiques ?

Est-ce que les « tokens » (jetons [récompenses]) retirés pour votre PoW (Proof of Work [Preuve de Travail]) ont été suffisants ou sont suffisants pour amortir votre investissement et en combien de temps ?

Si je comprends bien, la chaleur émise par vos ordinateurs vous ont permis de chauffer votre sous-sol. En été la chaleur émise par ces appareils ne nécessitera-t-elle pas de réfrigérer votre sous-sol ? En d’autres termes, vous risquez de dépenser en énergie en été ce que vous avez épargné en hiver…

Le fait de changer les algorithmes PoW vs PoS (Proof of Stake [Preuve d’enjeu]) algorithmes employés pour l’Ethereum notamment, est-ce que cela change le fait que pour participer vous devez posséder non seulement des ordinateurs, mais aussi une certaine quantité de crypto-monnaie pour réaliser les opérations de minage (hachage de l’information) et recevoir ainsi votre « récompense » ?

Cela n’avantage-t-il pas finalement les « gros joueurs », ceux qui possèdent de la crypto-monnaie en masse et des CPU nombreux et puissants pour pouvoir réponde le plus vite possible (PoS/T) à toutes les opérations ?

Les créateurs de crypto-monnaies n’ont-ils pas inventé un excellent moyen d’asservir et l’homme et la machine sans avoir à payer des taxes sur les opérations et pour des « d’avantages sociaux » ? — À qui selon vous, cette technologie profite-t-elle le plus finalement ?

Quand on fait du minage on le fait par passe-temp, passion donc dans un passion il est normal de dépenser. Mais en gros, le coût était de 300$ par carte graphique au printemps l’année dernière. Pour le processeur j’utilise mon pc de bureau acheté il y a 5 ans afin de miner la dual block Verium(Vericoin). Pour les 4 cartes elles sont alimenter par un vieux Pc Duo quad core qui ma été pratiquement donné environ 40$. Il est certain que pour l’été c’est un problème car je brule pour environ 35-40$ d’énergie que l’on doit climatisé. Sous peu je vais également récupéré un peu du prix de mon matériel car je vendrai les cartes unitairement probablement destiné a des PC de bureau (car la difficulté augmente, c’est moins payant et le PoW est moins de moins populaire). En plus la chaleur du printemps arrive. Le nombre de token retiré reste personnel mais c’est un marché qui fluctue énormément, un soir on se sent riche et le lendemain pauvre. Répondre clairement à votre question j’ai été rentable, pour l’instant.

Votre question a propos du PoS, je n’ai pas encore utilisé, mais je sais qu’il est géré comme un taux d’intérêt. Pour moi c’est peut-être un bon compromis pour une situation viable des cryptos en vue d’une prochaine régulation.

Ensuite des projets il y en as des tas, certain sont très prometteur comme l’Ethereum, le XRP (Ripple), le XLM (Stellar)… qui ont énormément de contrat avec des grandes entreprises, des banques, des universités mais d’autre sont carrément des arnaques. Un peu comme a la bourse si on décide d’investir dans un projet risqué on peu avoir un meilleur rendement comme on peut facilement tout perdre. Donc mieux se renseigner si on veut un rendement a long terme, sinon il reste la spéculation.

Si ça profitera au plus grand je ne sais pas, mais je sais que la force d’une blockchain à la base est d’être le plus décentralisé possible, donc pas de grande ferme et le plus possible de petit mineur.

10 000 MW de demande des cryptomonnaies pour Hydro-Québec c’est complètement insensé. 10 MW serait déjà une demande importante!
Il doit y avoir une erreur d’unité.
Un ancien ingénieur d’Hydro.

« »Et celles qui en auront la possibilité pourraient bien se faire imposer une condition de taille : une électricité plus chère que la normale. » »

HQ ne peut pas augmenter le tarif. Elle voulait ces cies énergivores, elle a fait la publicité pour les attirer en conséquence.
« »Lancement d’une offensive pour attirer au Québec les centres de données, reconnus comme de grands consommateurs d’énergie. À la fin de l’année, Amazon Web Services choisissait Montréal pour implanter son premier centre de données au pays. Ce choix a été motivé par le faible prix de l’électricité québécoise, mais aussi par le fait qu’il s’agit d’une énergie propre et renouvelable. » »
source : http://www.hydroquebec.com/developpement-durable/energie-environnement/tarification.html

Elle a attiré ces cies ici par un tarif absolument incroyable de 3,09¢ le kWh. oui oui 3,09¢. Ça inclut transport et distribution, plus plein de services de support

http://www.hydroquebec.com/centre-donnees/notre-offre.html

Si HQ augmente ses tarifs, elle aura donc fait de la fausse représentation et publicité et elle détruira sa réputation mondialement.

La situation est tellement critique et désastreuse pour tout cela que le gouvernement a décidé le 23 mars de retirer HQ de tout le dossier.