Regardez les objets qui se trouvent autour de vous. Tous, ou presque, ont déjà transigé dans l’un des quelque 170 millions de conteneurs qui parcourent les routes, chemins de fer et mers de ce monde.
Suivre ces conteneurs—et les précieuses marchandises qui s’y trouvent—s’avère un véritable cauchemar logistique. Pire, une fois qu’un d’entre eux est embarqué sur un camion, un train ou un bateau, il faut des jours, des semaines, voire des mois avant de savoir si la cargaison s’est bel et bien rendue à destination, et dans quel état.
BlackBerry, l’entreprise canadienne autrefois prisée pour ses téléphones intelligents, croit avoir la solution à ce problème. Non, l’idée n’est pas de fabriquer des conteneurs intelligents, mais plutôt de leur greffer un cerveau.
Celui-ci prend la forme d’une petite boite de vingt centimètres de long, qui renferme une antenne cellulaire, des capteurs en tout genre—GPS, gyroscope, baromètre, thermomètre, etc.— et une batterie à la durée de vie de trois à cinq ans. Son nom: «boite de repérage des biens».
«Nous ne lui avons pas encore trouvé de nom cool», dit en riant Sandeep Chennakeshu, président de BlackBerry Technology Solutions, la filiale responsable du développement de l’appareil. Ce que cette «boite» peut faire n’en demeure pas moins impressionnant.
Le propriétaire d’un conteneur peut savoir si la porte a été ouverte et à quel moment. Il peut recevoir un avertissement lorsque la cargaison franchit les douanes ou dévie de l’itinéraire prévu. Et, surtout, il peut savoir exactement où se trouvent ses marchandises. De quoi faire passer le «juste-à-temps» à un nouveau niveau, croit Sandeep Chennakeshu.
L’appareil sera testé au Canada et aux États-Unis à partir de janvier. Si les résultats sont concluants, il sera disponible au cours du printemps 2016. Sous un nom de préférence plus attrayant que «boite de repérage des biens».
