Le site de vente de drogue en ligne Silk Road fermé par le FBI. Encore.

Blake Benthall, connu en ligne sous le pseudonyme de «Defcon», a été intercepté par les autorités de San Francisco. Son entreprise générait des ventes d’environ huit millions de dollars par mois et comptait près de 150 000 utilisateurs actifs.

Capture d'écran: Simon Coutu
Capture d’écran : Simon Coutu

L’administrateur présumé de Silk Road 2.0, le site Web caché permettant de vendre et d’acheter anonymement des marchandises illicites, a été arrêté par le FBI. Ce marché noir numérique était apparu en novembre 2013, quelques semaines après la fermeture du Silk Road originel par… le FBI.

Blake Benthall, connu en ligne sous le pseudonyme de «Defcon», a été intercepté par les autorités de San Francisco. Il aurait pris les rênes de Silk Road 2.0 quelques semaines après sa création pour en faire une entreprise qui, en septembre 2014, générait des ventes d’environ huit millions de dollars par mois et comptait près de 150 000 utilisateurs actifs.

Comme son prédécesseur, Silk Road 2.0 était un bazar du Web invisible, accessible par le réseau anonymisant Tor. Il mettait en contact vendeur et acheteur de drogue et proposait fausses cartes d’identité et autres produits et services illégaux. Le site touchait une commission sur chaque transaction complétée.

Les usagers qui tentent d’accéder à Silk Road 2.0 aujourd’hui se butent à une page d’accueil arborant les logos de diverses agences de sécurité américaines et européennes, mentionnant que «ce site caché a été saisi».

«Soyons clairs — ce Silk Road, quel qu’en soit la forme, est la route vers la prison, a averti le procureur Preet Bharara dans un communiqué de presse. Quiconque envisage de suivre les traces de ces cybercriminels allégués doit comprendre que nous reviendrons aussi souvent que nécessaire pour fermer ces bazars criminels en ligne.»

Les autorités risquent de devoir mettre cette menace à exécution. L’un des anciens administrateurs de Silk Road 2.0 avait affirmé sur Twitter avoir fait plus de 500 sauvegardes indépendantes du site dans 17 pays pour pouvoir le rouvrir en cas de fermeture.