
Dans le Fab Lab de l’école secondaire des Sources, à Montréal, une vingtaine d’élèves du cours de science et technologie utilisent cinq imprimantes 3D, deux appareils à découpe et une brodeuse numérique pour fabriquer bijoux, voitures miniatures, cadres, supports à iPhone et t-shirts, entre autres ! Les Fab Labs, nés au Massachusetts Institute of Technology au début des années 2000, mettent à la disposition du public des outils normalement destinés aux usines et aux laboratoires. Partout dans le monde, y compris à Montréal et à Sherbrooke, inventeurs, entrepreneurs et curieux s’y rassemblent pour fabriquer n’importe quoi. Ou presque.
La commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) a été la première au Canada à voir le potentiel des Fab Labs pour intéresser les ados à la science. « C’est la façon idéale de sortir les élèves du cahier d’exercices », dit le directeur adjoint du Service des ressources éducatives, Sébastien Tardif.
Un Fab Lab peut coûter 60 000 dollars pour l’équipement de base, une petite fortune dans le contexte budgétaire actuel des écoles. À ce jour, sur les 13 établissements d’enseignement secondaire de la CSMB, 8 ont pu allonger la moitié des fonds. Le reste a été assumé par la commission scolaire. Les profs ont également apporté leur contribution en consacrant de nombreuses heures à l’apprentissage des nouveaux appareils et logiciels qui seront utilisés par les élèves, explique Sylvain Miller, enseignant à l’école secondaire des Sources.
Les Fab Labs demeurent ouverts à l’heure du dîner, et chacun est libre d’y travailler sur ce que bon lui semble : une carte pour le cours de géographie, des t-shirts pour son orchestre, un projet d’expo-science… « J’aime vraiment venir ici, dit Léa Choquette, étudiante de 5e secondaire. Je ne regarde plus les objets de la même façon. Des fois, je vois des choses à vendre et je me dis : hey, je suis capable de faire ça ! »