Dans les 776 pages que compte Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans, l’ouvrage de référence remis aux parents par l’Institut national de santé publique du Québec depuis près de 40 ans, aucune ne concerne les nouvelles technologies. Un manque étonnant, compte tenu de leur importance dans la vie des familles modernes, que j’ai souhaité corriger pour l’arrivée prochaine de ma fille, Simone. Voici mon plan techno pour ses cinq premières années.
Limiter les écrans
Les consignes de la Société canadienne de pédiatrie sont claires : aucun temps d’écran (tablette, télé, téléphone) n’est souhaitable pour les enfants avant deux ans, et une limite d’une heure quotidiennement est recommandée de deux à cinq ans. C’est peu ? Oui, mais avec des jouets intéressants et des moments avec ses parents, Simone devrait s’en sortir. Et repousser l’arrivée des écrans aura l’avantage de retarder les sempiternelles négociations pour les ranger avant le repas. Le plus difficile sera en fait pour papa, qui devra montrer l’exemple malgré ses mille gadgets à tester.
Essayer les jeux vidéos
Publicités abusives, thèmes ennuyeux, absence de pédagogie : bien des jeux vidéos pour tout-petits sur tablette électronique laissent à désirer. Il y a heureusement de bons titres qui sortent du lot. Je favoriserai les applications qui permettent aux enfants d’apprendre (la série Montessori, du développeur Edoki Academy), de créer (l’excellent L’usine de robots, de Tinybop, et le populaire Toca Builders, de Toca Boca), mais aussi parfois de simplement s’amuser (les jeux Sago Mini, de Sago Sago). L’enfance, après tout, c’est fait pour jouer.
Encourager les virements Interac
Simone aura sa propre adresse courriel, reliée à un compte à partir duquel son Régime enregistré d’épargne-études (REEE) sera accessible. Pour la parenté qui souhaite donner un cadeau d’anniversaire ou de Noël, un virement Interac pourra être une façon simple de contribuer à son instruction plutôt que de lui offrir un énième toutou.
Documenter (intelligemment) ses premières années
Je serai sans aucun doute le genre de père à prendre 200 photos par jour. Je ne transférerai toutefois que les meilleures sur mon ordinateur, dans un dossier synchronisé en ligne (à l’aide de l’outil gratuit Google Photos) et sur un disque dur externe. Les clichés seront ainsi protégés contre un vol ou un bris informatique, et plus invitants à regarder dans les années à venir. Je souhaite aussi numériser ses dessins (des chefs-d’œuvre, probablement) et enregistrer sa voix, tant pour me souvenir de son timbre que pour me remémorer les sujets qui la touchaient à trois, quatre ou cinq ans.
Limiter sa présence en ligne
Entre les photos de bébé quotidiennes et l’absence totale de clichés en ligne, qui peine la famille et les amis, il y a un juste milieu à chercher. Un juste milieu qui pourrait être difficile pour moi — j’ai après tout déjà réservé l’adresse Web .com de ma fille — mais qui s’impose, puisque Simone devrait avoir droit à un minimum d’intimité numérique jusqu’à ce qu’elle atteigne l’âge de prendre ses propres décisions. Un âge qui sera à déterminer dans un autre plan quinquennal, sur lequel je risque d’avoir encore moins d’emprise que le premier.
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Incroyable mais vrai
La recherche par émojis arrive
Les émojis ont la cote. Les mobinautes de tous âges adoptent désormais ces petites images qui parsèment les messages textes et les billets sur les réseaux sociaux.
Les entreprises se joignent aussi de plus en plus à la partie. C’est le cas notamment de l’agence de voyages en ligne KAYAK, qui a récemment lancé la recherche par émojis sur son site Web et son application mobile, que ce soit pour visiter ? (New York) ou ? (Toronto).
Malheureusement, on ne peut rechercher que des villes. Il faudra donc trouver les meilleures ? et la meilleure ? avec une recherche traditionnelle.
La fonctionnalité est offerte en anglais seulement pour l’instant, mais on ne s’en plaint pas, puisqu’elle nous laisse un peu ?.
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On a testé
Smartika : la maison connectée québécoise
Recevoir une alerte lorsqu’un dégât d’eau survient, régler l’intensité de l’éclairage du salon avant de regarder un film, baisser automatiquement la température de sa demeure en cas de canicule : voilà ce que permet de faire l’écosystème de produits pour maisons intelligentes Smartika, le plus complet en son genre conçu au Québec.
Les ampoules, thermostats, détecteurs d’humidité et autres de l’entreprise se commandent au moyen d’un téléphone intelligent, mais aussi avec des interrupteurs classiques et même avec la voix, en passant par un haut-parleur connecté, comme Google Home.
Si on aime leur simplicité, l’obligation d’acheter un contrôleur central (HUB, vendu 59,99 $) rend toutefois l’option plutôt onéreuse pour ceux qui souhaitent installer seulement quelques appareils ou utiliser des objets connectés de plusieurs fabricants différents.
Prix : de 54,99 $ à 699,99 $
Info : smartika.com
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L’intelligence artificielle peut-elle être mise au service de l’art ?
De nombreux chercheurs le croient et tentent de montrer son potentiel artistique. Laquelle de ces choses n’a PAS été créée par un logiciel ?
A. Des vêtements à la mode
B. Une poutine philippino-portugaise à la queue de bœuf
C. Une chanson pop qui rappelle les Beatles
D. Une pièce de théâtre inspirée de « Despacito »
Réponse : D. Amazon met au point un algorithme pour créer des vêtements en fonction des tendances du moment, le logiciel Watson d’IBM conçoit régulièrement des recettes éclatées pour faire connaître les champs d’intérêt de l’entreprise en intelligence artificielle, et un programme informatique de Sony a analysé plus de 13 000 partitions pour écrire la mélodie de la chanson « Daddy’s Car ».
Des intelligences artificielles ont bien rédigé des poèmes et des courts métrages, mais pour ce qui est d’une pièce complète sur le succès radio de l’été, il faudra encore attendre un peu. Notre curiosité est piquée, par contre.
Cet article a été publié dans le numéro d’octobre 2017 de L’actualité.
Quoique la Santé publique recommande que les enfants de moins de deux ans ne doivent pas être exposés aux écrans, elle omet d’autres informations. Pour commencer, la connexion sans fil (Wi-Fi) n’a pas sa place dans la maison ou l’école, encore moins chez la femme enceinte et/ les mineurs. La connexion Internet filé (Ethernet) est beaucoup plus rapide, stable et sécuritaire; elle devrait être le choix à privilégier. Le comité russe recommande que les enfants de moins de 18 ans ne doivent pas utiliser la technologie sans fil qu’en cas de vie ou de mort. En Belgique, la publicité du cellulaire est interdite pour les moins de 12 ans et la France, la loi Abeille, entre autres, recommande que les espaces d’accueil, de repos et d’activités des enfants de moins de 3 ans (garderies et crèches) ne soient plus équipés d’appareils sans fil. Le Wi-Fi reste cependant disponible dans les écoles primaires. Quoi que la France, comme d’autres pays européens recommandent fortement de fermer le signal Wi-Fi quand pas en utilisation. Le Québec a le taux de leucémie infantile le plus haut au Canada et un de plus haut au monde (exposition aux champs électriques d’extrêmement basse fréquence : l’électricité; dans 20 ans le Québec risque d’avoir non seulement un taux de cancer plus haut au Canada, mais fort probablement d’enfants avec des problèmes de développement. Pour le moment, cette génération n’est qu’un cobaye pour Santé Canada / Santé publique.