« Pars et surtout ne te retourne pas », chantait Jacques Higelin. C’est le même ordre que Juan (prénom fictif) a reçu de sa grand-mère au Honduras il y a trois ans. Ses parents venaient d’être assassinés par un de ces gangs criminels qui sévissent partout dans le pays. Faute d’argent, ces petits commerçants n’avaient pu payer le pot-de-vin qui leur aurait assuré la tranquillité. Sa grand-mère avait maintenant peur qu’ils ne reviennent et n’embrigadent de force le petit Juan, âgé de 12 ans, dans leur gang et leurs trafics.
C’est l’histoire — inimaginable mais bien réelle — que racontait Antonia, une travailleuse sociale de l’ONG mexicaine Casa Alianza, le 20 juin dernier, lors de la Journée mondiale des réfugiés, célébrée au Musée canadien de l’histoire, à Ottawa. Elle a rencontré Juan dans son centre, alors qu’il manifestait des troubles violents du comportement. Trois ans plus tard, elle est fière de pouvoir raconter qu’il est maintenant à l’école dans la ville de Mexico, mais triste à la pensée qu’il ne demande toujours qu’une chose : revoir sa grand-mère.
Juan n’est pas le seul sur les routes de l’exil, fuyant ces gangs qui n’hésitent pas à utiliser une violence extrême pour extorquer de l’argent à tout un chacun au Honduras, au Guatemala et au Salvador. Bien sûr, ces gangs sont aussi connus pour leurs trafics de drogues et d’armes, si ce n’est d’êtres humains, mais pour les résidants de ces trois pays, ils sont surtout craints pour leurs extorsions quotidiennes. Et personne ou presque ne leur échappe.
Depuis 2011, le nombre de réfugiés en provenance de ces trois pays a été multiplié par 16 : presque 300 000 ont ainsi cherché refuge et sécurité, en particulier au Mexique et aux États-Unis. Plus alarmant, depuis 2013, plus de 240 000 enfants seuls, non accompagnés par aucun de leurs parents, ont été interceptés par ces deux pays.
Et pourtant, peu de gens d’ici, il me semble, se rendent compte de l’ampleur de la crise.
Peu d’entre eux ont conscience que le Canada a un rôle à jouer dans cette partie du monde qui n’est pas si loin de chez nous.
Avec Antonia, trois autres femmes de la région du nord de l’Amérique centrale, dont la procureure des droits de la personne du Salvador, sont venues plaider la cause de ces femmes et de ces enfants auprès des autorités et de la population canadiennes. Elles ont souligné les efforts de leurs propres gouvernements et de la société civile pour mettre fin à cette violence — une tâche immense compliquée par une pauvreté endémique. Leur message : le Canada se doit d’investir plus pour soutenir ces efforts. Il faut aider la justice à faire son travail et donner des occasions de travail aux jeunes, en particulier.
Mais conscientes que ces changements de fond prendront du temps, elles ont aussi plaidé pour que le Canada investisse plus dans les pays par lesquels ces familles transitent — du Panamá au Mexique. Des maisons d’accueil ont été ouvertes dans tous les pays de la région ; des policiers et des juges ont été formés pour mieux soutenir ces réfugiés ; et des initiatives visent à ce que les enfants comme Juan puissent retourner rapidement à l’école et que les adultes puissent trouver du travail. La région se mobilise. Certains de ces pays, tel le Mexique, sont même devenus des terres d’asile.
Mais l’argent manque. Le peu d’attention que les médias occidentaux accordent à cette crise signifie, malheureusement, peu de financement de la part des gouvernements et du public. Pourtant, la plupart de ces projets ont pour objectifs d’aider les femmes et les enfants — une priorité de l’aide internationale du Canada —, ce qui a réjoui nos quatre déléguées.
Elles savent en effet mieux que quiconque le poids que les femmes en particulier endurent dans leur région. Elles savent qu’il est d’une importance critique de protéger ces femmes dans leurs propres foyers, car elles sont le pilier de leurs familles. Mais aussi de les protéger le plus tôt possible quand elles partent sur les routes de l’exil, pour leur éviter les sévices, y compris sexuels, en route. Ou pire, d’être forcées d’avoir recours à des trafiquants qui les exploiteront sexuellement en échange de la promesse de pouvoir traverser clandestinement des frontières qui se ferment sur elles.
Finalement, il faut bien reconnaître que certaines de ces personnes resteront des cibles pour ces gangs au-delà des frontières de leur propre pays. Ceux et celles qui ont dénoncé leurs pratiques, les femmes activistes des droits de la personne, les leaders des communautés indigènes ou les membres de la communauté LGBT, ne seront en sécurité que lorsque les gangs seront trop loin pour les atteindre et les menacer. Et là encore, le Canada peut jouer un rôle décisif en les admettant ici par l’intermédiaire des programmes de réinstallation du gouvernement et de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés ainsi que par le parrainage privé.
Ces quatre femmes qui se battent au quotidien, en Amérique centrale, courant souvent des risques pour leur propre sécurité, ont sans aucun doute touché leurs interlocuteurs au Canada.
Nous attendons maintenant, avec elles, une réponse forte du Canada et de sa population, qui prouvera notre solidarité avec ces femmes et ces enfants qui n’ont d’autre choix que de fuir la violence sans même pouvoir se retourner.
On semble parfois considérer (même chez nos politiciens) le côté utilitaire des migrants, leurs compétences… alors que nous devrions considérer les côté humanitaire. Ces familles vivent des drames, des insécurités pour leurs vie que nous ne saurions imaginer. Considérons le côté humanitaire, la solidarité entre frères et soeurs, nous vivons dans un pays riches de tant de valeurs , sachons les partager avec coeur en toute justice. Merci Ruth Twyman
Le Québec a accueilli l’an dernier 25,000 migrants Per capita, c’est trois fois plus que les États-Unis. C’est plus que tout autre pays occidentaux.
C’est énorme.
C’est l’un des secrets les mieux gardés présentement au Québec. Quel journaliste va faire une manchette avec ca? Quel politicien va dire assez et demander de boucher le trou de 100 mètres sur le frontière?
À quoi s’attendre d’autres comme arguments et justification que le fond de son commerce. Pendant des siècles, les ‘’sermoneux’, de la bonne morale ont fait entendre leur prêchi prêcha et leur chantage émotif envers le peuple, riche et moins riche pour qu’ils versent les millions de dollars pour servir leurs structures et ‘’aider’’ la plèbe miséreuse dont elle parrainait les malheurs.
À une autre époque c’était essentiellement la mouvance religieuse, maintenant, ce sont les organismes de fonds publics qui quête tout aussi assidûment avec les mêmes techniques, le chantage émotif et dans les ‘’bonnes périodes’’ l’approche électoraliste pour les bonnes images des politiciens avec les fonds publics.
La phrase typique ‘’… Mais l’argent manque. Le peu d’attention que les médias occidentaux donnent à cette crise signifie, malheureusement, peu de financement de la part des gouvernements et du public.’’
Devant les malheurs qui accablent de grands secteurs de nos sociétés occidentales, je n’ai plus aucune gêne de dénoncer ces quêteux moralisateurs. Nous devons organiser et payer pour des déjeuners à des milliers d’enfants aux Québec, trop pauvre. Nos patients et nos personnes âgées sont soignées ou lavés dans des conditions honteuses, des centaines d’écoles ne respectent plus les normes règlementaires de santé… etc. Le budget de l’aide internationale du canada dépasse le milliards, alors Non, je n’ai plus aucune gêne, cela suffit le ‘’quêtages’’.
À quoi s’attendre d’autres comme arguments et justification que le fond de son commerce. Pendant des siècles, les ‘’sermoneux’, de la bonne morale ont fait entendre leur prêchi prêcha et leur chantage émotif envers le peuple, riche et moins riche pour qu’ils versent les millions de dollars pour servir leurs structures et ‘’aider’’ la plèbe miséreuse dont elle parrainait les malheurs.
À une autre époque c’était essentiellement la mouvance religieuse, maintenant, ce sont les organismes de fonds publics qui quête tout aussi assidûment avec les mêmes techniques, le chantage émotif et dans les ‘’bonnes périodes’’ l’approche électoraliste pour les bonnes images des politiciens avec les fonds publics.
La phrase typique ‘’… Mais l’argent manque. Le peu d’attention que les médias occidentaux donnent à cette crise signifie, malheureusement, peu de financement de la part des gouvernements et du public.’’
Devant les malheurs qui accablent de grands pans de nos sociétés occidentales, je n’ai plus aucune gêne de dénoncer ces quêteux moralisateurs. Nous devons organiser et payer pour des déjeuners à des milliers d’enfants aux Québec, trop pauvre. Nos patients et nos personnes âgées sont soignées ou lavés dans des conditions honteuses, des centaines d’écoles ne respectent plus les normes règlementaires de santé… etc. Le budget de l’aide internationale du canada dépasse le milliards, alors Non, je n’ai plus aucune gêne, cela suffit le ‘’quêtage’’.
Les ÉU sont grandement responsables de la situation en Amérique centrale car il ne faut pas oublier que ces 3 pays ont connu des guerres civiles dans la deuxième moitié du XXième siècle et les ÉU ont fortement contribué à financer et à équiper en armes des groupes contre révolutionnaires (y compris au Nicaragua). Après les accords de paix, les contre-révolutionnaires avaient perdu leur « cause » et n’ont pas été intégrés dans les armées nationales de sorte que plusieurs d’entre eux se sont « recyclés » dans des bandes criminelles, emportant avec eux les armes qu’on leur avait fournies. Les guerres civiles avaient dans une certaine mesure, « normalisé » la violence et elle demeure endémique dans ces pays.
L’exemple de l’article est malheureusement très fréquent et il y a même des réfugiés de la guerre civile de Colombie qui ont été la cible de menaces et de violence ici même au Canada. Nous avons en fait admis comme réfugiés des criminels notoires de ce pays (et de bien d’autres) qui avaient sévi dans les groupes para-militaires qui étaient soutenus par le gouvernement colombien mais qui avaient commis des crimes extrêmement graves qui pouvaient les conduire en prison pour des décennies ou encore qui avaient été identifiés comme « cibles » par les groupes révolutionnaires comme les FARC. Rendus ici, ils cherchaient à se venger sur les réfugiés légitimes du conflit armé… et la police canadienne ne pouvait pas faire grand chose car elle est particulièrement démunie face à ce genre de crimes.
On n’a qu’à leur envoyer les racistes blancs » anti-blancs » qui ne savent plus quelle guerre mener et qui sont prêts à censurer tout ce qui se fait d’appropriations culturelles ici. Ce sont des professionnels de la réclamation envers les gouvernements occidentaux, de l’exigence pro-minoritaristes écrasant les majorités… peut-être sauront-ils orienter les gouvernements sud-américains dans la bonne voie.
Sérieusement, je favorise l’aide dans les pays mêmes avec les gens de bonne volonté en place en s’assurant de ne pas financer des rapaces et des gouvernements pourris comme on a déjà trop vus dans le passé. Ce n’est pas en accueillant toute la misère du monde que nous allons régler tous les problèmes du monde.
Donnons leur une canne à pêche en leur montrant à s’en servir, et ils se nourriront.
Il y a plus de 65 millions de personnes dans une situation désespérée. Les despotes autodidactes des pays d’où viennent ces enfants doivent être rendus responsables. Le monde occidental ne s’auto-détruira que s’il essaie de les absorber. C’est là où nous sommes malheureusement.